Severance : d’un concept original à une série qui cartonne

Imaginez un monde où votre cerveau peut littéralement mettre un mur entre votre vie pro et votre vie perso. C’est l’idée géniale derrière Severance, une série qui a débarqué sur Apple TV+ en février 2022.

Mais avant de devenir ce bijou télévisuel, tout a commencé avec un scénario écrit par Dan Erickson, un type qui bossait dans un bureau et qui s’est dit un jour : (« Et si je pouvais zapper mes heures de taf sans m’en souvenir ? »)

Pas de film original à proprement parler ici, mais un script qui a tapé dans l’œil de Ben Stiller, oui, le Ben Stiller, connu pour ses comédies déjantées comme Zoolander.

Cette fois, il troque l’humour pur pour un rôle de producteur et réalisateur, et le résultat est bluffant.

D’ailleurs, Mark Scout, le héros, résume bien cette dualité étrange dès le début avec une phrase qui reste en tête :

« …Mon moi du dehors a ses raisons, et moi, je fais juste mon boulot….. »

Mark -(saison 1, épisode 1)

Ça donne le ton, non ?

L’adaptation en série télé a transformé ce concept en une aventure en neuf épisodes pour la saison 1, avec une saison 2 qui a débarqué en janvier 2025 après une attente interminable de presque trois ans.

Apple TV+ a mis les moyens : un budget qui frôlerait les 20 millions de dollars par épisode pour la saison 2 (selon les rumeurs), des décors ultra-soignés et une ambiance qui vous happe dès les premières minutes. Ce n’est pas juste une série, c’est une expérience !


Un casting qui donne le ton

Côté casting, Severance aligne des pointures qui apportent chacun leur petite touche magique.

À la tête, on retrouve Adam Scott, (qu’on a adoré dans Parks and Recreation), dans le rôle de Mark Scout, un employé de Lumon Industries qui vit cette fameuse « séparation » mentale.

Il est parfait pour incarner ce mec un peu paumé mais attachant.

Autour de lui, Britt Lower (Helly) apporte une énergie rebelle – elle balance d’ailleurs une réplique qui claque dans la saison 1 :

« …Je ne suis pas ici pour être heureuse, je suis ici pour être moi…. »

BRITT -(saison 1, épisode 2)

Zach Cherry (Dylan) ajoute une dose d’humour pince-sans-rire, et John Turturro (Irving) une intensité presque hypnotique.

Et puis, il y a les légendes : Patricia Arquette, qui joue une boss aussi flippante que fascinante, et Christopher Walken, dont la présence ajoute une vibe mystérieuse qu’on ne peut pas ignorer.

Pour la saison 2, le casting s’étoffe avec des noms comme Gwendoline Christie (Game of Thrones), Merritt Wever ou encore Alia Shawkat, promettant encore plus de surprises.

Chaque acteur semble taillé pour son rôle, et leur alchimie à l’écran est un des gros points forts de la série.

On sent qu’ils s’amusent à plonger dans cet univers barré, et ça nous donne envie de les suivre partout !


Un ton unique : entre frissons et absurde

Si on devait décrire Severance en un mot, ce serait : « bizarre ».

Mais dans le bon sens ! La série mélange une tension presque hitchcockienne avec une satire mordante de la vie de bureau.

Imaginez un thriller psychologique où vous ne savez jamais à qui faire confiance, saupoudré d’un humour noir qui vous fait rire alors que vous devriez flipper.

Les décors, inspirés des années 70-80 avec des ordinateurs vintage et des couloirs labyrinthiques, renforcent cette ambiance décalée.

C’est comme si Wes Anderson redesignait les bureaux de The Office, mais avec une touche de cauchemar signée David Lynch.

Dylan, le rigolo de la bande, résume bien cet absurde avec une ligne hilarante :

« …On est payés pour cliquer sur des chiffres qui font peur, et après on gagne des doigts en plastique. Vive la vie !…. »

Mark – (saison 1, épisode 3)

Les « récompenses » ridicules offertes aux employés (des gommes à crayon, sérieux ?) ou les rituels bizarres de Lumon sont à la fois drôles et dérangeants.

C’est cette recette improbable qui fait de Severance une série à part.


Un succès phénoménal et un futur prometteur

Dès sa sortie, Severance a mis tout le monde K.O.

La saison 1 a décroché un 97% sur Rotten Tomatoes et une pluie de nominations aux Emmys (14 au total, avec 2 victoires).

Mais le vrai triomphe, c’est avec la saison 2 : Apple a annoncé qu’elle est devenue la série la plus regardée de l’histoire de la plateforme, dépassant même Ted Lasso en nombre de spectateurs uniques entre janvier et février 2025.

Et ce n’est pas tout : elle a boosté les abonnements de 126% en début d’année.

Bref, un carton plein !

Pour le futur, pas de panique, on est servis : juste après la fin de la saison 2 le 21 mars 2025, Apple a confirmé une saison 3.

Avec Ben Stiller et Dan Erickson aux commandes, et l’arrivée de Beau Willimon (le cerveau derrière House of Cards) comme producteur exécutif, on peut s’attendre à encore plus de rebondissements et de mystères.

Irving, avec son sérieux décalé, nous tease déjà l’ambiance à venir :

« …Tout ce que nous faisons ici est sacré, même quand ça n’a aucun sens…. »

Mark – (saison 1, épisode 5)

Severance n’a pas fini de nous retourner le cerveau !


Pourquoi c’est aussi addictif ?

Alors, pourquoi est-ce qu’on ne peut pas décrocher de Severance ?

Voici quelques raisons qui expliquent cette addiction :

  • Le mystère qui titille : Chaque épisode lâche des miettes d’indices sur ce que fabrique vraiment Lumon, et on se retrouve à jouer les détectives entre deux épisodes.
  • Les persos qu’on adore : Mark et sa bande sont tellement humains et imparfaits qu’on s’attache à eux, même quand ils font des choix discutables.
  • L’ambiance visuelle : Les décors minimalistes et la musique envoûtante (signée Theodore Shapiro) vous plongent dans un état second.
  • Les questions existentielles : La série vous pousse à réfléchir sur le travail, l’identité et ce qu’on est prêt à sacrifier pour un salaire.
  • Le rythme parfait : Ça commence doucement, puis ça accélère jusqu’à un final qui vous laisse scotché.

C’est comme une drogue télévisuelle : une fois que vous commencez, impossible de vous arrêter avant d’avoir toutes les réponses (et encore, il en reste toujours !).


Comparée aux autres séries sombres et bureaucratiques

Severance n’est pas seule dans le game des séries noires ou sur la vie de bureau, mais elle se démarque.

Par rapport à Black Mirror, elle partage ce côté (« technologie flippante qui va trop loin »), mais elle est moins anthologique et plus centrée sur une histoire continue qui vous happe.

Face à The Office, elle troque les blagues bon enfant pour une satire bien plus grinçante et dystopique – exit les paperasses de Dunder Mifflin, bonjour les implants cérébraux !

On pourrait aussi la rapprocher de Mr. Robot pour son ambiance paranoïaque et ses grandes entreprises louches, mais Severance est plus intimiste, plus focalisée sur les personnages que sur des twists technologiques géants.

Et si vous pensez à Westworld, avec ses réflexions sur la conscience, Severance reste plus ancrée dans une réalité qu’on pourrait presque toucher du doigt.

Helly le dit elle-même avec une pointe de défi :

« …Ils veulent qu’on oublie, mais moi, je veux me souvenir de tout….. »

Helly – (saison 1, épisode 7)

Bref, elle emprunte un peu à tout ça, mais elle cuisine sa propre sauce – et quelle sauce !


En résumé : un must à découvrir

Severance, c’est la série qui vous fait rire, frissonner et cogiter en même temps. Avec son casting de rêve, son ton inimitable et son succès fulgurant, elle s’impose comme un incontournable d’Apple TV+.

Son futur s’annonce brillant, et son pouvoir addictif est indéniable.

Alors, si vous n’avez pas encore plongé dans les couloirs de Lumon, foncez – mais attention, vous risquez de ne plus vouloir en sortir !

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