Pour ceux qui me suivent sur Twitter, vous le savez, j’ai terminé Death Stranding, il y a maintenant plus de 3 semaines. Cependant, il me fallait du temps et du recul pour écrire cet article. Honnêtement, à chaud, quand j’ai terminé Death Stranding, je ne voulais plus en entendre parler. Puis viens la réflexion, on essaye de démêler l’histoire, on se convainc d’avoir trouvé une certaine rationalité à ce grand Capharnaüm…
Le Synopsis
Dans un futur proche, des explosions répétées ravagent le monde. Ses explosions sont la résultante d’une fracture dans l’espace/temps.
Des événements surnaturels y font donc leur apparition : les morts reviennent sous forme spectrale (les déchus) et terrorisent le monde des vivants.
D’autres facteurs surnaturels font également leur apparition comme la Timefall qui est une pluie noire qui apparaît soudainement et qui accélère le processus de vieillissement de tout ce qu’elle touche (humains, faune et flore, animaux).
Si l’on reste trop longtemps en dessous, on meurt. Tous ces événements réunis s’appellent le Death Stranding.
Le peu d’humains encore en vie, décide de se cloîtrer dans des bunkers et la surface de la terre à cause du Death Stranding est sur le point d’être anéanti.
Comme la majorité des gens vivent dans des bunkers, les liens entre eux sont rompus, il n’y a plus de gouvernement et pour assurer la survie de l’humanité, il faut des livreurs pour acheminer les médicaments, la nourriture d’un bunker à un autre.
Mais pour ça, il faut affronter l’extérieur et son milieu hostile.
Sam Porter est justement un de ces livreurs. On lui assigne aussi une autre mission et pas des moindres : reconnecter les humains entre eux via le réseau chiral.
Ce réseau particulier permet d’échanger les données et connaissances d’un bunker à un autre. Et donc par extension de relier tout le pays (Etats-Unis dans le jeu) afin de créer un gouvernement et un retour à l’humanité.
Avis
Si sur le papier le projet à l’air sympa, la réalité du jeu en lui-même est tout autre. Déjà, commençons par l’histoire : elle est belle, mystique, il y a beaucoup de paraboles… Mais FRANCHEMENT : trop compliqué !
Kojima complexifie énormément un sujet qui est déjà bien coriace : la vie après la mort.
Il a une certaine poésie, mais franchement, c’est vraiment dur de le suivre. Quand on pense comprendre, il en rajoute 2 voire même 3 couches.
Et honnêtement au bout d’un moment, on a sincèrement mal au crâne !
Au niveau du gameplay, c’est une tannée ! Sam est livreur du coup on passe le plus clair de notre temps à effectuer ses livraisons.
Le jeu est entièrement basé sur la solitude de Sam, ça se ressent d’autant plus quand on fait les livraisons.
Parfois de la musique (B.O : génialissime par contre) viens casser cette routine et cette solitude… Trop peu à mon gout. On livre d’un point A à un point B, encore et encore et ENCORE !
Par moments, on a un peu d’action, car pendant nos livraisons, on peut croiser des Mules (groupe terroriste qui vole sans pitié et fait de la contrebande d’armes) ou sinon atterrir dans une zone occupée par les déchus…
Il faut se l’avouer : au début c’est cool. C’est vrai, quand on accède pour la première fois à une zone échouée, qu’on a la timefall que notre BB Pod s’affole et qu’on voit les déchus la en face de nous et qu’on doit les éviter, gros, très gros coup de stress.
L’ambiance est grave flippante, on passe en mode infiltration… c’est tendu.
De même avec les Mules, car eux sont humains. D’autant plus qu’il nous semblent bien armés, assez vifs et ils nous coursent vraiment donc on flippe (au début).
A force, ça devient vite relou :
- Il faut faire attention quand on attaque les mules. Il faut juste les assommer et non les tués sinon leur corps se nécrose et sert d’appâts aux déchus. On nous pousse donc à mettre notre mission de livraison en stand-by, de s’occuper du corps en le transportant et en l’amenant à l’incinérateur le plus proche.
- Les véhicules, on n’en parle pas. Enfin, si on va en parler tiens = aucune ergonomie. Les véhicules doivent à la base nous alléger, nous soulager dans nos livraisons, mais là encore ça devient pénible. Ils n’arrêtent pas de buter sur tout, cale pour un rien et on doit finir généralement notre livraison à pied. Ça valait bien la peine
- La MAP du jeu est gigantesque et on fait beaucoup trop d’aller-retour sur des zones beaucoup trop vastes. L’ennui s’installe rapidement pour ma part.
En conclusion
Death Stranding est un peu comme une traversée du désert, on n’en sort pas indemne. On souffre clairement pendant cette traversée et c’est probablement voulu par Kojima.
Vers la fin du jeu, on est relayé au rôle de spectateur plutôt qu’au rôle d’acteur. On nous expose un choix final qui finalement n’en n’est pas un puisque le jeu/scénario décide à notre place à grands coups de cinématiques pour justifier les raisons de ces « choix » qui ne nous appartiennent définitivement pas.
Au vu de cette traversée pénible, je pense que la plus grande frustration vient de là. Avoir galéré autant pour au final ne pas pouvoir prendre nous-même la décision de ce que l’on souhaite faire et être téléguidé.
Bien que le twist soit intéressant, on se rend compte que l’explication est plus simple qu’elle n’y parait. Tout est fait de façon complexe afin de bien nous embrumer et nous donner envie d’aller jusqu’au bout de l’histoire pour comprendre.
Death Stranding est bien trop complexe (à mon goût) pour être un jeu vidéo.
Je le dis tout le temps, la base d’un jeu vidéo, c’est d’y prendre plaisir de s’amuser et franchement pour Death Stranding je me suis forcé d’aller jusqu’au bout,
mais je ne le referais pas une seconde fois.
Cependant, je trouve l’œuvre Hideo Kojima incroyablement belle et philosophique et vraiment en film pourquoi pas, l’histoire n’est pas inintéressante mais en jeu vidéo non merci.
Et vous, vous l’avait fait ? Qu’est-ce que vous en avez pensé ? Donner moi vos avis et expériences en commentaires !