Kendrick Lamar met le feu au Super Bowl 2025 : Drake dans le viseur, SZA et Serena en renfort !

Premier rappeur solo à tenir la tête d’affiche du halftime show, il a livré une performance explosive, mêlant tubes intemporels (HUMBLE., DNA.) et pépites de son dernier album GNX.

Mais le clou du spectacle, c’était Not Like Us, son méga-diss track aimed à Drake, avec des invités surprise qui ont fait jaser : SZA et Serena Williams.

Entre storytelling visuel, chorégraphies impeccables et sous-entendus bien sentis, Kendrick a marqué les esprits – et relancé une guerre qui passionne le monde du rap.

Décryptage !

Un show calibré pour faire vibrer et provoquer

Perché sur une Buick GNX noire – clin d’œil à son album et à ses racines Compton –, il a enchaîné les hits avec une énergie brute.

Les danseurs, habillés en rouge, blanc et bleu, formaient des tableaux vivants, évoquant un drapeau américain en mouvement.

Mais derrière cette vibe patriotique, il y avait un message : Kendrick ne venait pas juste divertir, il venait régler des comptes.

Le moment qu’on attendait tous ?

Not Like Us.

Avant de lâcher le morceau, il a teasé la foule avec un sourire narquois :

Une pique directe à Drake, qui a attaqué Universal Music Group (leur label commun) en justice pour diffamation à cause de ce titre.

Et quand la basse a retenti, le stade a explosé – surtout sur le fameux « Tryna strike a chord and it’s probably A minor », crié à l’unisson par des milliers de fans.

Kendrick a censuré le mot « pedophile » des paroles originales, mais le sous-entendu était clair comme de l’eau de roche.

Le scandale Not Like Us : de quoi parle-t-on ?

Pour comprendre pourquoi ce morceau fait autant de bruit, rewind sur 2024.

Kendrick et Drake, deux titans du rap, se sont lancés dans une bataille acharnée de diss tracks.

Ça a commencé doucement avec des piques subtiles sur Like That (où Kendrick rejette l’idée d’un « big three » avec Drake et J. Cole), puis ça a dégénéré.

Drake a répondu avec Push Ups et Taylor Made Freestyle, mais Kendrick a frappé fort avec Euphoria, 6:16 in LA, et surtout Not Like Us.

Ce dernier, sorti en mai 2024, est devenu un phénomène : n°1 au Billboard Hot 100, plus d’un milliard de streams sur Spotify, et cinq Grammys raflés en février 2025, dont Chanson et Enregistrement de l’année.

Mais pourquoi autant de scandale ?

Dans Not Like Us, Kendrick accuse Drake de trucs lourds – notamment une attirance supposée pour les mineures, avec des jeux de mots comme « certified pedophile » et « A minor » (un mineur en anglais, mais aussi la note La mineur).

Aucune preuve concrète n’a jamais été avancée, et Drake a nié en bloc, qualifiant ça de « mensonges » dans ses propres morceaux comme The Heart Part 6.

Fin 2024, il a porté plainte contre UMG, arguant que le label a poussé Not Like Us pour le salir et maximiser les profits, au mépris de sa réputation.

Kendrick, lui, n’est pas visé directement par la plainte, mais sa perf’ au Super Bowl a remis de l’huile sur le feu.

En gros, il a transformé le plus grand stade du monde en mégaphone pour son clash !

SZA et Serena Williams : des invitées pas si innocentes

Et là, ça devient croustillant.

Kendrick n’est pas venu seul : il a ramené SZA et Serena Williams, deux figures qui ont un passé avec Drake.

SZA, la reine du R&B, a rejoint Kendrick pour Luther (tiré de GNX) et leur tube All the Stars (de Black Panther).

Leur collab’ n’a rien de nouveau – ils bossent ensemble depuis des années via Top Dawg Entertainment.

Mais le twist ?

SZA et Drake ont eu une brève histoire en 2008-2009, révélée dans le morceau Mr. Right Now de Drake en 2020.

Elle avait 18 ans, lui 23, et ça a fait jaser à l’époque vu les accusations que Kendrick balance aujourd’hui.

Coïncidence ou coup calculé ?

En tout cas, voir SZA briller aux côtés de Kendrick pendant que Not Like Us résonnait, c’était un sacré pied de nez.

Puis il y a Serena Williams.

La légende du tennis, elle aussi originaire de Compton, a fait une apparition surprise pour danser le Crip Walk – une danse culte de L.A. – pendant Not Like Us.

Pourquoi ça compte ?

Parce que Serena et Drake ont eu une relation supposée autour de 2011-2015.

Il l’a soutenue à Wimbledon, traînée dans des tournois à Toronto et Cincinnati, et même écrit des paroles nostalgiques sur elle dans Middle of the Ocean en 2022 (« Sidebar, Serena, ton mari est un groupie« ).

Serena, mariée depuis 2017 à Alexis Ohanian, n’a jamais vraiment commenté, mais sa présence au Super Bowl, à groover sur un morceau qui démonte Drake, sentait la vengeance froide.

Sur X, elle a lâché un « J’ai pas fait un Crip Walk comme ça à Wimbledon, j’aurais pris une amende ! » – une blague qui en dit long.

Les références dans Not Like Us : un puzzle bien ficelé

Not Like Us n’est pas juste un diss, c’est une masterclass de sous-entendus.

Kendrick y peint Drake comme un « colonisateur » culturel – un Canadien qui pille le son du Sud des États-Unis sans en saisir l’âme.

Il le raille sur son image de lover boy (« Certified Lover Boy? Certified pedophiles!« ) et sa vie perso, tout en défendant ses propres racines.

La ligne « From Alondra down to Central, better not speak on Serena » est un clin d’œil à Compton et à Williams, un avertissement direct à Drake de ne pas mêler son nom à leurs histoires.

Le « A minor » est le coup de génie : un double sens qui frappe là où ça fait mal.

Musicalement, Kendrick reste dans son élément – un beat West Coast signé DJ Mustard, des vibes bouncy qui contrastent avec ses attaques acerbes.

Au Super Bowl, il a poussé le vice en portant une chaîne avec un « a » scintillant, que beaucoup ont lu comme un troll supplémentaire.

Bref, chaque détail est pensé pour narguer Drake tout en faisant chanter le public.

Et maintenant ? Une guerre sans fin ?

Avec cette perf’, Kendrick a pris l’avantage symbolique. Devant 120 millions de téléspectateurs, il a fait de Not Like Us un hymne mondial, renforcé par les Grammys et les streams monstres.

Drake, qui donnait un concert en Australie le même soir, a réagi à sa manière, lâchant un speech amer sur les relations passées sans nommer Kendrick.

Mais le message était clair : il n’a pas digéré.

Le scandale juridique, lui, est loin d’être fini.

La plainte de Drake contre UMG pourrait traîner, et certains fans spéculent sur une contre-attaque musicale.

En attendant, Kendrick s’apprête à partir en tournée (Grand National Tour) avec SZA dès avril 2025, et une saison 3 de leur beef n’est pas exclue.

Une chose est sûre : ce Super Bowl a gravé leur rivalité dans l’histoire du rap – et du sport !

Petit lexique rap US pour les novices

Voici quelques termes argotiques ou spécifiques au rap américain utilisés dans l’article, expliqués simplement :

• Diss (track) : Une chanson où un rappeur attaque un autre directement, souvent avec des insultes ou des accusations. C’est comme un roast, mais en musique et sans limites ! Exemple : Not Like Us est un diss visant Drake.
• Beef : Une rivalité ou un conflit entre deux artistes, qui peut durer des mois ou des années. Kendrick et Drake sont en plein beef depuis 2024.
• Pique : Une petite attaque verbale subtile, souvent glissée dans une chanson pour provoquer sans déclarer la guerre totale. Kendrick a commencé avec des piques dans Like That.
• Hit : Un tube, une chanson qui cartonne partout – radios, streams, clubs. HUMBLE. est un hit de Kendrick.
• Streams : Les écoutes en ligne sur des plateformes comme Spotify ou Apple Music. Plus une chanson a de streams, plus elle est populaire.
• Beat : Le rythme ou l’instru d’une chanson, souvent créé par un producteur (comme DJ Mustard pour Not Like Us). Un bon beat, c’est la moitié du succès !
• West Coast : Un style de rap venu de la côte ouest des États-Unis (Californie, surtout), avec des sons bouncy et funky. Kendrick est un ambassadeur de ce style.
• Bouncy : Un rythme qui donne envie de bouger, avec des basses qui rebondissent. Not Like Us a des vibes bouncy.
• Troll : Se moquer ou provoquer quelqu’un de façon taquine ou maligne, souvent pour le faire réagir. Kendrick qui porte un « a » au cou, c’est du troll pur.
• Clash : Une confrontation verbale ou musicale entre deux artistes, souvent dans un beef. Le Super Bowl était un gros moment de clash.
• Groupie : À l’origine, un fan obsédé par une star. Drake utilise ce mot dans Middle of the Ocean pour tacler le mari de Serena, sous-entendant qu’il est juste un admirateur.